Bonjour toutes les deux !
Bonjour, Sophie.
Bonjour, Farah.
Bonjour, Domitille.
Merci beaucoup d’être présentes, je vais vous présenter rapidement.
00:15 : faites connaissance avec Farah @OzaleeOseAller
Farah, tu as découvert l’Astrologie à 7 ans grâce à ta grande sœur, qui avait laissé traîner un livre sur la table. À 12 ans, tu voulais devenir astrologue écrivain. On t’a dit que ce n’était pas un métier. Alors, tu as fait des études de communication. Sans pour autant arrêter l’Astrologie, que tu continuais en parallèle. À 30 ans, tu as déménagé au Canada et, de là-bas, tu as ouvert un blog sur l’Astrologie. Les demandes de consultations ont commencé à arriver, alors tu as suivi ce chemin. Et puis tu as commencé à donner des cours. Aujourd’hui, tu es Astro-Mage. On peut te retrouver sur ton compte Instagram, sur ta chaîne YouTube et sur ton site : Ozalee. Et si tu es ici aujourd’hui, c’est grâce à Muriel, qui m’a soufflé ton nom. Merci à elle, on la salue si elle nous regarde.
01:25 : faites connaissance avec Sophie
Sophie, c’est Carole que l’on embrasse au passage qui nous a mises en contact. Après des études de langues étrangères, tu as travaillé pendant plusieurs années pour une école de ski à Courchevel. Puis, après un chemin de Compostelle qui t’a ouvert la voie à plus de conscience, tu as consulté une astrologue, ça a été une vraie révélation pour toi. Tu as alors voulu tout comprendre et te former. Le weekend de tes 30 ans, tu as commencé les cours d’Astrologie. Tu pratiques officiellement la consultation depuis 2021 et tu habites dans le Lot. On peut te retrouver sur ton site, sophiemarquis.fr
Oui, je me disais que j’ai étudié les langues étrangères et que ça n’avait pas forcément de lien dans mon parcours. Mais finalement, l’Astrologie c’est une langue, donc finalement, il y a un peu de sens dans mon parcours.
Tout à fait, tout a un lien de toute façon. Je trouvais ça rigolo, le petit point commun que vous avez toutes les deux sur l’année de vos 30 ans, qui a été un tournant dans votre parcours d’astrologues. Ce n’est pas un hasard, mais on ne va pas entrer dans ce « petit » détail. Alors, si vous êtes là toutes les deux, c’est pour discuter de l’énergie de la Lune en Cancer, que vous connaissez bien, et ce depuis toutes petites, puisque vous la portez vous-même dans votre thème.
02:57 : comment vous présentez la Lune ?
Alors, avant de plonger dans l’énergie du Cancer, est-ce que je peux vous demander comment vous présentez la Lune, soit à des enfants, soit à des adultes qui n’y connaissent pas encore grand-chose en Astrologie ?
Pour moi, de manière très basique, je dirais que la Lune représente notre enfance. Elle peut donner des indications sur notre perception de notre mère. Mais je dirais aussi qu’elle parle de nos besoins, de ce qui nous nourrit et de la manière dont nous allons nourrir les autres. Il y a aussi une notion de peur qui peut se cacher derrière ces besoins, une peur qui peut être là depuis longtemps et qui s’est construite. Voilà, je pourrais entrer dans plus de détails, mais dans l’ensemble, ce serait ça pour la Lune.
Merci Farah, et toi Sophie ?
Pour moi, la Lune représente le monde émotionnel et intérieur. C’est ce qui fait que nous ne sommes pas des robots ou des machines. Elle évoque toutes ces vagues d’émotions qui nous traversent et nos besoins, ce qui fait que nous sommes des êtres vivants qui ressentent des choses. Donc, la Lune, c’est tout ça à mon sens.
Merci beaucoup, Sophie !
04:35 : l’énergie du Cancer, le tout premier signe d’eau, l’élan intérieur vers l’intimité, un monde de ressentis et de perceptions, l’eau du liquide amniotique, nutritive, protectrice.
Plongeons maintenant dans l’énergie du Cancer. Après le Bélier, premier signe tout court et premier signe de Feu, le Taureau, premier signe de Terre, et le Gémeaux, premier signe d’Air, nous arrivons au tout premier signe d’Eau : le Cancer. Ce signe marque le début de l’été, juste après le solstice d’été, qui est le jour le plus long. À cette période de l’année, il y a un élan intérieur vers l’intimité et la nuit, qui commence progressivement à reprendre du terrain par rapport au jour jusqu’à l’équinoxe d’automne. J’aime beaucoup faire des parallèles entre l’énergie des signes et les saisons, car je trouve cela très juste et cela parle également beaucoup aux enfants.
Le Cancer est donc un signe d’Eau, tout comme la Lune qui représente également une énergie d’Eau. Ainsi, lorsque la Lune est en Cancer, elle se sent particulièrement à l’aise, comme chez elle. Bien sûr, il ne faut jamais oublier qu’aucune Lune en Cancer ne ressemble en tout point à une autre Lune en Cancer. Mais dans tous les cas, lorsqu’elle est en Cancer, elle est très puissante.
Effectivement, la Lune en Cancer, qui est le premier signe d’eau, fait ressortir le monde des émotions et de l’intérieur. C’est un peu comme si la Lune découvrait tout ce monde Eau, un monde de ressentis et de perceptions, toutes ces choses intangibles que l’on ne peut toucher. En ça, il y a un petit côté un peu immature, enfantin.
Personnellement, ce que je trouve intéressant dans le lien avec la saison et le solstice d’été, c’est que la Lune est actionnée par l’entrée du soleil en Cancer. On ne fait pas tout de suite le lien que, quelque part, on entre en gestation.
Cela montre bien le côté initiateur du Cancer, un signe cardinal qui nous pousse à explorer notre monde intérieur et nous invite à entrer à l’intérieur de nous et répondre à la question “qui suis-je ?”. Il y a cette impulsion cardinale qui nous porte à aller trouver qui l’on est.
J’avais préparé un visuel pour faire le parallèle avec l’eau particulière du Cancer.
L’eau du Cancer peut être comparée à celle du liquide amniotique, une eau nutritive, celle de la matrice qui protège et nourrit.
VS l’eau du Scorpion, qui est plus tumultueuse ; elle semble calme à la surface, qui nous invite à plonger dans nos profondeurs, où se cachent des trésors. Quant à l’eau des Poissons, c’est celle de l’océan infini.
Pour revenir au Cancer, je vous montre cette image qui évoque cette énergie de l’enfance, protégée par cette eau, celle qui baigne dans le ventre de la maman. Il y a beaucoup de correspondances entre l’énergie du Cancer et celle de la Lune. La Lune, qui incarne une énergie maternelle et de la grande Mère, et raconte nos besoins primaires. Il y a vraiment une belle synergie entre ces deux énergies. En langage astrologique, on dit que la Lune régit le signe du Cancer, mais nous n’allons pas trop entrer dans les détails pour ne pas perdre ceux qui ont la gentillesse de nous écouter.
09:20 : La Carte Lune Cancer de l’Oeuvre d’Astres
Voici la carte de la Lune Cancer de l’Oeuvre d’Astres. Comme toutes les cartes Lune, elle est dans l’obscurité de la nuit. La créature lunaire Cancer a un côté un peu Calimero, un crabe entouré d’eau. Elle est encore dans sa coquille lunaire, représentée par un œuf à l’aspect lunaire.
Vous connaissez cette métaphore de l’oeuf pour illustrer la différence entre le signe solaire, le signe lunaire et l’ascendant ? Imaginez donc un œuf avec un jaune, la blanc et la coquille. Le jaune serait le Soleil, cet être en devenir. Le blanc serait la Lune et représenterait les besoins lunaires qui nous protègent et nous nourrissent, tout en veillant à notre sécurité. L’Ascendant, quant à lui, serait la coquille dont nous avons besoin pour paraître, nous présenter au monde.
Voilà pourquoi l’œuf pour le Cancer. Cette coquille, cet œuf, se trouve également au cœur d’un coquillage, une double protection. D’un côté, il y a les pinces du crabe, qui soulèvent la coquille avec méfiance, et de l’autre, des bras qui prennent soin, qui embrassent un petit coeur. Et puis, derrière, il y a cette énorme Lune qui veille sur cette créature. Le livre devant symbolise l’imaginaire, et le bateau en papier évoque l’enfance.
Je vous lis le dos de la carte :
C’est la plus rêveuse des créatures ! Elle adoooore les histoires qui te font voyager dans ton monde intérieur ou dans des univers féériques. Elle est sensible, intuitive et très émotive. Elle aime quand les autres prennent soin de toi et aussi quand tu prends soin des autres. Elle a un grand besoin de tendresse, une très forte imagination et elle est très attachée au cocon rassurant de la famille.
Tu peux la nourrir en prenant soin de tes émotions, en les considérant et en les exprimant de manière créative. Quand elle exagère, tu lui apprendras petit à petit (avec l’aide de tes autres personnages intérieurs) le contact avec la réalité, la ténacité et la confiance dans l’avenir.
Voilà pour cette carte de la Lune en Cancer.
Qu’est-ce que vous en pensez ? Auriez-vous ajouté quelque chose ?
12:53 : les réactions de Farah et Sophie sur la carte de la Lune Cancer
Eh bien, c’est toujours agréable d’entendre parler de soi, car finalement, c’est une partie de moi, puisque j’ai la Lune en Cancer. Donc, c’est toujours intéressant et agréable. Il y a des éléments qui me parlent, d’autres moins. Je suis très attachée à ce cocon rassurant. Pour moi, ce n’est pas tant la famille, mais vraiment ce besoin d’un espace sécurisant.
C’est vrai que, comme Sophie, ce n’est pas forcément la famille. Mais le cocon, oui ! On entend souvent parler du côté familial en lien avec la Lune en Cancer, et personnellement, c’est plus le cocon, le côté très imaginatif et féerique qui me touche. Au fond, je dirais que je choisis la magie. Il est vrai que cela m’aide beaucoup, sans doute grâce à ma Lune en Cancer, parmi d’autres éléments de ma carte du ciel.
14:30 : La Lune Cancer : il était une fois un enfant qui cherchait des repères
Pour moi, la Lune en Cancer est comme un enfant qu’on apprend à amener au monde par nous-mêmes. Dès qu’on a du Cancer, et la Lune particulièrement, il y a un côté “il était une fois”. Et avec la Lune Cancer : “il était une fois un enfant qui cherchait des repères”. C’est un peu comme ça que je le ressens.
Chercher tout ce qui est rassurant, en fait ? Savoir où on met les pieds, où on va, en ayant des repères, comme des bornes sur le côté de la route ? Ça passe par des choses très subjectives selon les personnes : des attaches, des habitudes.
Je pense que cela dépend du reste de la carte. Pour moi, ce ne sont pas forcément des habitudes, mais c’est vraiment ce besoin de repères, au sens symbolique du terme. Comment était le père ? On va aller voir d’autres planètes notamment Saturne, ce qu’il fait dans la carte. Et le “repaire” : le côté cocon.
Quand j’ai découvert ma carte du ciel à 14 ans, je suis quand même Bélier à la base, et je suis Ascendant Vierge. Et puis je vois ma Lune Cancer, et je me dis “bon, qu’est-ce que je fais avec ça ?”. Je ne peux pas aller voir qui maîtrise le Cancer, c’est la Lune. Donc t’es là, face à cette Lune Cancer, qui ne va pas te parler autrement. Je dois donc plonger en toi.
Aucune Lune ne ressemble à une autre Lune mais c’est d’autant plus vrai en Cancer parce que ça dépend tellement du reste de notre carte et de notre vie et de comment on va jouer avec elle. La Lune et le Cancer sont tous deux très malléables. Mais cela ne signifie pas être influençable. En fonction de ce qu’on vit, on a une belle capacité à devenir un rond si on était un carré, d’évoluer au niveau émotionnel. Il faut un Saturne, des repères qui guident mais cette intelligence émotionnelle peut être amenée à une forme. C’est une très grande force.
Une des clés de la Lune en Cancer, c’est ce besoin de sécurité émotionnelle. Quand la Lune Taureau a plutôt un besoin de sécurité matérielle, de présence. C’est sûr que tout le monde a besoin de sécurité mais on va pas le chercher de la même façon.
Pour revenir à la représentation que tu as faite de la Lune Cancer sur l’Oeuvre d’Astres, elle est parfaite. Parce qu’avec cet œuf, on retrouve cette notion de vulnérabilité, de fragilité, de sensibilité. Cela illustre bien le fait d’avoir un peu peur du monde extérieur parce qu’on en a pas forcément les codes. Il y a aussi ce côté vulnérable qui peut entraîner de la susceptibilité. En ce qui me concerne, je plaide coupable de me vexer facilement, de m’offenser rapidement. Tout ce côté enfantin que tu évoques, avec ton image de Calimero, est très parlant. Pour moi, le Cancer représente vraiment cette dimension enfantine. C’est l’expression spontanée des émotions. C’est bouder, se vexer facilement.
On a tendance à garder ce fonctionnement d’enfant en ce qui concerne nos émotions, même à l’âge adulte.
Je pense que l’évolution passe par l’intelligence émotionnelle, justement, pour ne pas se laisser envahir par ses émotions. Par cette sensibilité qui nous permet de prendre du recul, d’éviter de plonger directement dans notre coquille de crabe. Il est essentiel d’être à l’écoute de nos émotions, mais aussi de celles des autres. Il y a une certaine perméabilité, en effet. Personnellement, j’ai souvent l’impression d’avoir la responsabilité des émotions des autres, comme si je devais gérer leurs ressentis.
C’est là que se posent des limites à établir. J’espère continuer sur la voie de l’intelligence émotionnelle, même si ce n’est pas toujours évident. Dans le monde émotionnel, tout peut sembler brut. Les émotions arrivent telles qu’elles sont, sans filtre. J’ai utilisé le terme « immature » tout à l’heure, et je tiens à préciser que je ne le dis pas de manière péjorative. C’est juste que certaines émotions n’ont pas encore atteint leur maturité. Elles ne sont pas façonnées, pas réfléchies, elles sont comme elles sont. Brutes et pures.
Cela me rappelle une petite anecdote. J’avais un ancien conjoint qui avait la Lune en Capricorne, donc en face de la mienne. Une fois, après notre séparation, en discutant, il m’a dit : « Tu ne te rendais pas compte que lorsque tu parlais de tes émotions, j’avais l’impression d’ÊTRE dans l’émotion. » Cela m’a fait réfléchir, car je n’étais pas vraiment consciente de cette intensité. Pour moi, c’était une façon d’exprimer ce que je ressentais, alors que pour lui, cela créait une ambiance presque écrasante.
Ce retour était vraiment précieux, et je comprends que pour lui, cela devait être compliqué. Comme tu l’as mentionné, Sophie, on est vraiment dans notre monde émotionnel, et c’est beau d’avoir ce reflet. C’est vrai que la Lune en Cancer, dans beaucoup de domaines, peut sembler trop intense. Pourtant, c’est aussi une capacité incroyable à transmettre des émotions. Le Cancer, c’est le conteur.
On ne se rend pas toujours compte de l’impact de nos émotions. Pour nous, c’est naturel, mais pour les autres, cela peut être trop. On parle de nos émotions, et ensuite on passe à autre chose, tandis que l’autre, s’il a sa Lune Capricorne par exemple, peut rester figé, en se demandant ce qui vient de se passer.
La Lune, en tant que telle, évoque une sensibilité, mais il est vrai que la Lune en Cancer peut parfois être perçue comme narcissique, on ramène tout à nous quelque part. Cela nous ramène à la susceptibilité. On a aussi parlé de l’écoute, et il est important de se demander si c’est le bon moment pour exprimer ses émotions. Est-ce que c’est le bon moment pour faire part de ce que l’on ressent ? Parfois, on se rend compte que ce n’était pas forcément la peine de le faire. C’est un vrai travail d’intelligence émotionnelle.
Mais ce qui m’intéresserait de savoir Farah, c’est que tu sembles capable de parler de tes émotions assez aisément… J’apprends à le faire. J’ai quand même 41 ans. Depuis quelques années, ça s’est accéléré. J’ai compris que j’avais peur de l’émotion de l’autre, du conflit ou une colère qui pourrait surgir. C’est un chemin d’apprentissage. Mon Mercure Taureau qui me dit “non mais ça va suffire oui ?” et mon Bélier “non mais faut qu’on avance là”.
Personnellement, j’ai besoin d’un contexte rassurant et intime, pour parler de mes émotions, sinon je me tais. Je me demande comment tu as réussi, toi ?
J’ai appris à me sécuriser par moi-même. Avant, j’attendais que les autres me rassurent. Qu’ils me demandent comment je vais. Mais maintenant, ma sécurité dépend davantage de moi. Si j’estime qu’il n’est pas bon que je garde cette émotion, je l’exprime. L’émotion n’est pas un mal en soi. Bien sûr, il y a des conséquences, mais en gros, t’es adulte maintenant.
C’est un processus pour apprendre à instaurer cette sécurité à l’intérieur au lieu de la chercher à l’extérieur.
Depuis récemment, je vois l’enfant qui veut s’exprimer. Une autre partie de moi gère mais l’enfant est malheureux et il a besoin de le dire, parce qu’il ne l’a jamais fait par le passé. L’enfant en moi a besoin de s’exprimer. Aujourd’hui, j’ai appris à pleurer, non pas nécessairement parce que je suis triste, mais parce que les émotions me traversent. Je me souviens d’un temps où je cachais mes larmes, où je voulais à tout prix éviter qu’on me voit pleurer. Mais maintenant, si je pleure, c’est juste une libération. Quand les gens me demandent si ça va, je leur dis souvent que ce n’est rien, que c’est juste une manière pour moi d’exprimer ce que je ressens et de déverser.
Y a eu tout un parcours, j’aime bien la notion de cycles. Entre 30 et 40 ans, il y a ce processus très saturnien, une étape transformative. Et pour la Lune Cancer, qui est le signe opposé au Capricorne, c’est intéressant de réfléchir à cette connexion entre la Lune en Cancer et Saturne, qui va nous permettre de nous sentir plus en sécurité avec nous-mêmes.
On parle souvent du Cancer comme de celui qui prend soin des autres, qui a besoin de douceur et de tendresse. Mais on oublie parfois la capacité de se soutenir soi-même.
La Lune peut parfois avoir ce côté un peu puéril, qui boude et se plaint. En travaillant sur soi, on réalise qu’il est temps de devenir adulte et de se soutenir soi-même. J’ai aussi commencé à percevoir cette voix de mon enfant intérieur qui veut s’exprimer. Il est important de lui laisser la place d’être enfant, de bouder ou de se vexer, tout en gardant à l’esprit qu’il ne faut pas rester bloqué dans le passé parce qu’avec la Lune en Cancer, il est facile de se laisser piéger par la nostalgie, par un état d’âme qui nous empêche d’avancer.
Personnellement, je n’ai pas beaucoup de nostalgie. Étant Bélier, j’ai plutôt tendance à aller de l’avant. Mais je comprends cette tendance chez certains.
Et c’est là que l’adulte en nous doit intervenir pour relever l’enfant qui est coincé dans ses émotions. J’ai aussi cette nostalgie, souvent liée à des souvenirs d’époques que j’ai aimé, et je cherche parfois à en retrouver la saveur.
Moi je ne retrouve pas chez moi le côté imaginaire que l’on attribue à la Lune Cancer, je ne me suis jamais construit un monde imaginaire. Cependant, beaucoup de mes émotions et ressentis passent par la visualisation. J’ai des couleurs qui viennent.
C’est comme de la synesthésie ?
Oui, je ressens des couleurs.
Je me demande si le fait que tu sois Capricorne n’accentuerait pas cette tendance que tu as à la nostalgie du passé. Tu as tout un axe entre le Cancer et le Capricorne qui est très habité et activé. Tu as aussi une blessure d’abandon (Chiron Cancer) qui peut rendre cette quête de sécurité plus complexe. Il y a aussi tout l’héritage de la maison VIII.
Le Capricorne gère d’une manière très rationnelle et il y a un basculement inconscient à faire pour laisser la place à l’émotion. Le Cancer et le Capricorne sont les archétypes de l’enfant, de l’adulte, … Pour moi, le Cancer, c’est aussi apprendre à faire confiance, à se faire confiance dans l’expression de l’émotion.
34:50 : le rapport de la Lune à Saturne
La Lune travaille avec Saturne dans cette notion de maturité.
La Lune est immature et la maturité, le temps c’est Saturne.
Saturne, c’est le cadre, c’est le conditionnement des parents.
Dans notre carte, la Lune c’est aussi notre enfant.
Comment je deviens mon propre parent ?
Quel enfant je suis, quel cadre j’ai besoin ?
Quel parent je peux être pour moi-même ?
La Lune est immature par nature donc aller voir Saturne pour savoir comment la personne peut s’accompagner, c’est valable pour toutes les Lunes. C’est un couple. Comme si Saturne allait prendre la main de la Lune pour la faire grandir, l’aider à maturer.
C’est rare d’entendre du positif derrière ce couple Lune / Saturne. Lorsque tu vois une Lune en aspect conjoint à Saturne dans un thème, ou une Lune en carré ou en opposition avec Saturne, les bouquins d’astro racontent : « Oh là là, complexe de sevrage ! ». Je trouve cela très intéressant, ta vision de la lune et de Saturne, et cette complémentarité dans la lecture.
C’est toujours le principe : oui, Saturne donne un contexte familial, un conditionnement. Mais dans l’absolu, tout cela, c’est toi. Comment se réapproprier ces énergies ? Elles sont en moi. Il y a donc cette question : est-ce que je laisse le pouvoir à l’extérieur en me disant que c’est l’enfance que j’ai eue, que c’est comme ça ? Ou bien est-ce que je me dis : « Attends, attends, attends. » Avec ces mêmes énergies qui ne sont ni positives ni négatives, que fais-je ?
C’est toujours cette vision-là que j’amène pour n’importe qui.
Oui, oui, puis finalement, ça paraît assez logique, entre guillemets.
Quand tu vois que la Lune est en Cancer et Saturne en Capricorne, c’est l’axe qui travaille ensemble.
Merci pour cet ajout, Farah. J’en profite d’avoir la parole pour rebondir sur tout ce que vous venez de dire avec quelques citations.
37:47 :
« La Lune en Cancer, dans sa forme la plus primitive, est consciente qu’il y a des donneurs de douleur dans ce monde. Elle apprend à se défendre contre eux. Après un certain temps, les défenses sont solides. Le premier instinct du Cancer est donc de se protéger. Le deuxième instinct, le deuxième réflexe lunaire, est de défendre tout le monde. Nous avons donc cette énergie bienveillante qui est implicite dans le Cancer. »
Steven Forrest
C’est vrai. Ça fait du bien d’entendre parler de soi.
Alors, j’en avais repéré une autre de Liz Greene.
“S’ils ne sentent aucune menace extérieure, ils auront l’instinct de se fondre et de fusionner. S’ils sont entourés de gens exemplaires, ils vont se montrer sous leur meilleur jour. Mais s’il s’agit de malfaiteurs, ils vont essayer de se noyer dans la masse, en montrant qu’eux aussi, ils peuvent mal agir. Ils ont également besoin de materner les autres. C’est en nourrissant les autres ou en étant attentifs à leurs besoins qu’ils se sentent le plus à l’aise. Si leur environnement ne leur plaît pas ou qu’ils ne sont pas d’humeur, leur réaction instinctive est de battre en retraite, de s’asseoir dans un coin sans parler à personne, ou même de quitter les lieux pour retourner dans leur cocon familier.”
Ce que je trouvais intéressant dans cette citation, c’est ce côté très perméable et ce besoin de fusionner avec un environnement émotionnel. Et effectivement, si l’environnement, la matrice, l’eau dans laquelle ils baignent n’est pas adéquate, ils peuvent tout de même s’en imprégner. Je trouvais ça intéressant.
Eh bien, moi, je ne comprends pas trop, en fait. Ha ha ! « ils vont essayer de se noyer dans la masse ». Ça, je peux comprendre, mais la suite… « en montrant qu’eux aussi peuvent mal agir », je ne sais pas du tout, je ne comprends pas.
Ça vient illustrer ce besoin de fusion. Et tu ne fusionnes pas forcément qu’avec les bonnes choses.
Hmm, ok.
Ça me fait penser à l’image que t’as donnée tout à l’heure Domitille, avec le bébé dans le liquide amniotique. Si on te donne de la bonne nourriture, bah ok, euh voilà. Si on te donne de la mauvaise nourriture, bah voilà, c’est ce qui est. On est très sensibles à l’environnement. Après ça va être accentué, par exemple, dans ma carte, j’ai Lune opposée Neptune donc je suis très sensible à l’ambiance, notamment. Mon Neptune est en 4, donc au niveau de mon foyer. Si l’autre ne va pas bien, même si on n’est pas du tout dans la même pièce, j’y suis très sensible mais c’est Neptune qui accentue cette sensibilité de la Lune, et dans le foyer en particulier ici. Donc ça, ça peut être juste.
Mais donc encore une fois, à nous de prendre soin de nous. Après, il y a toujours cette notion de Saturne, cette notion d’éthique personnelle. On a toujours notre petite carapace donc on peut quand même choisir de se fermer si ça ne nous correspond pas, quoi. Mais ouais, il y a de ça. C’est un peu ce que je disais tout à l’heure, quand je parlais de la forme ronde qui peut devenir carrée ou l’inverse. Il y a une notion de malléabilité, surtout dans les premiers temps.
Ce que tu viens de dire, ça me fait penser, notamment sur la carapace, à des petites choses que j’ai repérées chez Philippe Régnicoli, qui a aussi sa lune en Cancer pour la petite anecdote. C’est un livre que je recommande vraiment pour les débutants en astro. C’est un des rares livres qui parlent d’Astrologie pour les enfants et qui ne fait pas de lieu commun. Votre enfant est Cancer, ceci, ceci, cela. Rien que dans les mots qu’il utilise, c’est « votre enfant marqué par le Cancer » et non pas « l’enfant Cancer ». Rien que ces petits détails-là.
Je trouve que vraiment ce qu’il dit dans son livre, ce ne sont pas du tout des lieux communs comme on peut en lire dans les livres d’astro classiques pour les enfants. Et donc, j’ai repéré quelques petites choses qu’il dit : “vous êtes sa carapace en attendant qu’il développe la sienne”.
Je trouvais ça très joliment dit, ça rebondissait sur cette histoire de carapace.
Et par rapport à l’influence, au besoin de fusion : “Dans beaucoup de domaines, votre petit Cancer sera votre héritier, y compris bien sûr pour les mauvais comportements. Alors sachez avoir l’honnêteté de ne pas le punir pour ne pas avoir fait ce que vous ne faites pas vous-même, ou au contraire, pour avoir reproduit une de vos vilaines habitudes.”
Bon, là, on rentre déjà dans la partie conseils aux parents, mais je la sors tout de suite parce que je voulais illustrer ce que vous veniez de dire. Après, c’est vrai que tous les enfants reproduisent les comportements des adultes quelque part. Mais comme la Lune, c’est l’enfant, et que là, avec une Lune Cancer, on a une lune puissance 1000, quoi. Euh, je trouvais ça intéressant. Farah, tu voulais rebondir ?
Bah en fait, c’est ça qui est délicat. C’est que la Lune en tant que telle, on peut lui dire ça.
C’est ça, en fait, qui est difficile avec une Lune Cancer. C’est pour ça que je disais au début, moi, j’ai une Lune Cancer, je fais quoi avec ça ? Là, cette citation, à mon sens, pourrait aussi aller à n’importe quelle Lune, tu vois. Parce que c’est propre de l’enfant. Et tout le monde, bah oui, a été conditionné par les parents.
Ok, bon, hum, ….
43:55 : un premier témoignage
Est-ce que l’heure ne serait pas venue que je vous fasse écouter un témoignage ?
Mais oui !
“J’avais besoin d’être entourée avec mon petit monde, en fait, pour être rassurée. J’avais ce fort besoin d’être dans un univers qui m’était familier. J’ai une petite anecdote qui me fait encore rire. J’avais une amie qui était tout le temps avec moi, qui était vraiment une amie de confiance, euh, vers qui je pouvais me tourner n’importe quand. Et cette amie, c’était une amie imaginaire. Et je l’ai traînée sur pas mal d’années, cette amie imaginaire, qui était très présente dans ma vie. J’étais une enfant très créative et beaucoup dans l’imaginaire. Et c’est ce qui guidait mes journées. Il n’y avait pas une journée sans cet aspect-là. Après, c’est vrai que j’étais aussi une enfant assez caractérielle, avec un fort besoin d’être entourée, mais avec un fort caractère. Également beaucoup d’empathie. L’émotionnel était un aspect difficile pour moi à gérer, parce que hypersensible. Et aussi aimant à émotions. Et puis les fameuses bêtises… Beaucoup de bêtises, des bêtises d’enfants, mais ça ne m’a pas empêchée d’avoir des amis. Mais voilà, un petit côté culotté”
Bon, alors, il y a plein de choses qu’elle dit qui font référence à d’autres énergies de son thème.C’est pour ça que je l’ai mis à côté.
Il y a quand même beaucoup d’Eau dans son thème.
Ce qui me semble important ici, c’est de retenir qu’il existe un autre monde qui se crée en parallèle de la réalité, que ce soit par un ami imaginaire, des couleurs, ou de petits espaces sécurisés que l’on se crée. C’est vraiment révélateur.
Dans sa carte, on peut voir qu’il y a un beau triangle d’Eau avec la Lune, Jupiter et Mercure. On perçoit donc un côté très imaginatif. Mercure est en Scorpion et en maison III, ce qui évoque la notion de parler, d’avoir des échanges donc là avec un ami, un environnement où l’on interagit. Quant au fort caractère, je pense que cela vient plutôt de Mars carré Soleil. C’est l’énergie du Scorpion. Et Mercure qui maîtrise le milieu du ciel. L’ascendant, en parallèle, et qui fait aussi un aspect à la Lune, ce qui indique un fort caractère en tant que tel. En tout cas, c’est comme ça qu’elle l’a vécu.
Quand j’entends des choses comme ça, j’ai envie de lui poser des questions. Je serais curieuse de savoir ce que cette personne fait aujourd’hui dans la vie, en plus avec une Lune en X. Mais c’est clair que la Lune Jupiter, surtout avec Jupiter en Poissons, ouvre à un champ des possibles énorme.
48:08 :
Ok, je vous partage une autre citation :
“Avec une Lune en Cancer, la capacité à ressentir est montée au maximum. Pour apprendre à vivre et à travailler avec cette intensité, vous avez besoin de silence et de temps dans votre nid. Une partie du secret du bonheur est de vous assurer d’avoir chaque jour un moment pour être à la maison, assis dans le calme, sans aucun stimulus. J’imagine une personne avec une Lune en Cancer qui prend vraiment soin d’elle-même, psychologiquement et spirituellement, dans un bain moussant, à la maison, la nuit.”
J’adore les images de Steven Forrest. Cela vous parle ? Le besoin d’être dans le silence, oui, mais je t’avoue que je ne suis pas neutre par rapport à ma carte du ciel. J’ai beaucoup de choses en maison IV dont le Noeud Sud, donc je ne sais pas à quel point ma Lune est réellement influente. Ma Lune est en maison XI, donc je ne sais pas. Mais ce besoin de silence est vrai. Par exemple, je n’ai pas tendance à mettre de la musique. C’est quelque chose auquel je dois penser. Parfois, je me dis que c’est sympa d’écouter de la musique, mais je n’y pense pas naturellement.
Tu me diras pour toi, Sophie, car je ne sais jamais si c’est mon opposition à Neptune qui influence cela. Je ressens fortement les ambiances, donc le silence est quelque chose d’important. Avoir un nid où l’on se sente bien est essentiel. Quand on dit qu’il faut prendre soin de soi psychologiquement et spirituellement, on ne dit pas non, bien sûr ! Dans les faits, c’est vrai, c’est important et surtout nécessaire.
C’est une nécessité que l’on fasse le tri dans notre émotionnel et de choisir qui on laisse entrer, pas entrer. J’ai souvent entendu des gens dire qu’ils se sentaient englobés, en sécurité avec moi. Ok, mais à nous de ne pas devenir une poubelle non plus.
Mais pour ma part, je ne suis pas de la nuit. La nuit, je fais dodo ! Je ne suis pas très bain tout ça. ahaha.
Pour la musique, je serais pareille que toi Farah. Ou alors, si je mets de la musique, je ne vais pas m’ambiancer. Ça va pas être du rock’n’roll, c’est plus pour créer une ambiance, une atmosphère qui permettra de souffler un peu et de digérer les émotions.
Maintenant que je vis en couple et que j’ai un enfant, ça fait plusieurs fois qu’on a déménagé et à chaque fois, j’ai une pièce pour moi, un petit nid. En grandissant, je réalise que j’ai besoin de cet espace personnel, avec mes affaires, mon bureau, mes petits trucs bien à moi. Un peu comme un enfant a sa chambre. Cela me permet d’avoir un repère, de savoir qu’il existe un endroit où je peux retourner.
Pareil ! J’ai mon bureau, ce n’est pas sacré, des gens peuvent venir sans souci, mais je sais que cette pièce est là pour moi, comme une ancre à laquelle je peux retourner.
Dans l’idéal, je sais qu’il faudrait que je prenne un temps dédié pour moi, mais ce n’est pas toujours possible. Du coup, j’ai l’impression que toute la dimension émotionnelle devient plus intense. Je vais peut-être écouter davantage Steven Forest, qui est dans le vrai.
52:30 : un deuxième témoignage
Ok, êtes-vous prêtes pour le deuxième témoignage ? Il est carrément plus long, mais je trouve que la voix de cette personne nous entraîne dans son histoire et qu’il est très agréable à écouter.
J’ai toujours été une grande rêveuse, et particulièrement quand j’étais enfant. Je me suis toujours inventé plein de mondes très différents. Quand je ne me sentais pas en sécurité, ce qui arrivait quand même assez souvent, me mettre dans ces mondes-là, en tout cas m’inventer des tas d’histoires et me créer un univers complètement à part, ça me rassurait.
J’ai toujours été, finalement, assez créative. En plus, j’étais enfant unique, donc il fallait quand même que je puisse m’occuper. Du coup, j’ai toujours créé beaucoup de choses. Je me rappelle qu’à la maison, mon père m’avait ramené un énorme carton d’une livraison qu’il avait eue, et je m’étais fait une maison en carton. C’est-à-dire que j’ai passé un weekend, je me rappelle, à tout découper, à colorier. Je m’étais fait vraiment une maison dans ma chambre.
C’est pareil : ma grand-mère avait une espèce de petite dépendance dans son jardin, et je devais avoir 7/8 ans. Je me rappelle qu’elle cousait, et en fait, on avait complètement aménagé toute cette maison. C’était ma maison de vacances de l’été, et j’étais que dans ce lieu. J’inventais plein d’histoires, et voilà, donc je m’imaginais plein de choses. Je vivais plein d’aventures, et c’est toujours quelque chose qui m’a… Je dirais pas qui m’a suffi, mais en tout cas, quand j’étais enfant, c’était mon univers, et ça me rassurait.
En fait, j’avais besoin de connexion avec les autres, mais j’ai toujours eu besoin de connexion qualitative. J’ai toujours eu beaucoup de gens autour de moi, et finalement, assez peu d’amis. Aujourd’hui, c’est encore plus vrai, je trouve. J’ai beaucoup de connaissances, mais j’ai assez peu d’amis très proches. Quand j’étais enfant, c’était comme ça : beaucoup de gens évoluaient autour de moi, mais le seul endroit dans lequel je me sentais en sécurité, c’était dans cet imaginaire, dans ces mondes, alors physiques, dans ces petites maisons, comme chez ma grand-mère, où je me sentais bien et en sécurité, où je pouvais m’inventer tout un tas de vies. Sinon, c’était dans toutes ces histoires que je me racontais.
J’ai toujours été très romantique. J’ai toujours eu cet esprit très romanesque, je pense, même quand j’étais enfant. Je me rappelle que je piquais les chemises de nuit de ma mère et j’en faisais des robes de princesse. J’adorais m’évader dans ces mondes que je trouvais rassurants et qui ne m’agressaient pas, en fait. Je pense qu’on m’a toujours pris pour une dure, mais en fait, j’ai un grand sens de la justesse et de la justice.
Je me rappelle avoir pris la défense d’une petite fille. J’étais en CM1, et elle avait été malmenée. Je me rappelle du coup avoir été un peu comme si j’avais une épée et que j’y allais. J’ai toujours eu, je pense, ce goût des autres, et en même temps, ce côté très solitaire. Ça m’a toujours davantage rassurée de vivre dans mes mondes parallèles plutôt que dans la vraie réalité, que j’ai toujours trouvée assez difficile. J’ai toujours trouvé le monde assez dur, en fait.
Finalement, même encore aujourd’hui, j’ai du mal à m’y intégrer, et quand je ne vais pas bien, j’ai souvent tendance à partir dans mes mondes imaginaires. Je pense que mes mondes imaginaires ont été beaucoup nourris aussi grâce à mon père, qui aimait beaucoup l’histoire, qui aimait beaucoup les lieux un peu mystérieux, qui m’a toujours beaucoup emmenée dans les églises, dans des îles en Bretagne. Enfin, il y a toujours eu quelque chose de très aventureux avec lui.
Je pense que toutes ces aventures que j’ai vécues aussi avec mon père ont probablement nourri cette imagination que j’avais quand j’étais enfant. Aussi, probablement, j’ai été une enfant assez docile. J’ai toujours plus ou moins fait ce qu’on me demandait, ce que mes parents attendaient de moi. J’ai été élevée du coup toute seule, j’ai eu ni frère ni sœur. Mes parents travaillaient beaucoup, mais quand même, mon père s’occupait beaucoup de moi, me racontait beaucoup d’histoires.
J’ai eu la chance d’évoluer dans un milieu qui favorisait la pensée, la lecture, qui favorisait l’imagination. Après, j’ai toujours plus ou moins fait ce qu’on me demandait. Je pense que mes parents attendaient que je fasse des études… Enfin, ma mère attendait que je fasse des études un peu sérieuses, que je fasse des études de droit ou d’ingénieur. Moi, j’ai choisi histoire de l’art, parce que j’ai toujours aimé ça. J’ai toujours aimé regarder des tableaux, imaginer les histoires de ces tableaux.
Même encore aujourd’hui, quand je vais dans un musée, c’est comme quand j’étais enfant, en fait. Je vois une sculpture, et j’imagine toute l’histoire autour de ça. Les tours dans les musées peuvent être assez longs avec moi, mais je pense que si j’ai fait histoire de l’art, c’était probablement pour nourrir toute cette imagination et surtout m’entourer d’un monde qui, pour moi, me paraissait apaisant. C’est un milieu un peu privilégié, je trouve, et qui a toujours été pour moi assez confortable. C’est toujours un endroit où je me suis sentie bien, parce que j’ai toujours eu l’impression qu’on pouvait laisser libre cours à son imaginaire, comme quand j’étais enfant. Donc finalement, ça a été une continuité, je pense, assez naturelle, les études d’art.
Voilà pour ce témoignage très riche.
Il y a beaucoup de choses qui me ramènent à son aspect Vénus Neptune en IV. Son imagination est énorme, et pour moi, c’est vraiment ce Neptune qui influence notre réalité. Elle parle beaucoup de son père. Son père a peut-être ouvert cette dimension Neptune Sagittaire à travers des voyages, il y a du mouvement. Il n’y a qu’à la fin qu’elle a un peu parlé de sa mère. Sa Lune est en double carré, il y a une double tension dans sa carte. Elle a parlé de sa mère en disant “elle attendait de moi que je fasse du droit, de ci, de ça”. Sa Lune est carrée à Saturne et Jupiter en II.
Et le côté pas beaucoup d’amis. Oui, Lune en XI, en Cancer, avec beaucoup d’insécurité par les carrés. Mais ça fait sens par rapport à sa Lune. Elle a du Bélier, c’est quelqu’un qui doit avoir du mouvement, du bagout, mais pour l’approcher réellement, intimement (la Lune), c’est plus difficile.
Beaucoup de choses qu’elle a dites ne sont pas tant sa Lune, mais d’autres éléments dans sa carte qui viendraient l’exprimer. J’aurais du mal à deviner cela à partir de sa Lune. Par contre le trigone entre Neptune et Vénus… ouais, elle a besoin d’un autre monde tout le temps, c’est là qu’elle se sent en sécurité, etc.
Petit parallèle par rapport à mon propre thème, j’ai une Lune en Cancer et en XI. La notion de confiance, tu en parlais aussi, Sophie. Je connais plein de gens, mais peu qui me connaissent vraiment intimement. Pour moi, il y a comme des degrés. Combien de personnes peuvent me suivre dans mon flot émotionnel ? Très peu. Une ou deux personnes, c’est vraiment pas grand-chose.
Oui, y en a que tu laisses entrer chez toi et d’autres moins.
Après, je trouve qu’on retrouve beaucoup l’archétype du Cancer dans son témoignage. Déjà, tous ces petits mondes cachés qu’elle se crée. Il y a toujours plein de choses dans un thème qui appuient les propos. J’ai pensé à Disney, parce qu’elle parlait de princesse, et Disney représente bien l’archétype du Cancer.
Elle explique qu’elle retourne souvent, même adulte, dans ce monde-là. Et si je reviens au Cancer, qui est l’opposé du Capricorne, en regardant les opposés, on peut mieux comprendre un signe. Le Capricorne est le signe de la responsabilité, il porte des charges, il est mature et fait les choses avec sérieux. Le Cancer, lui, est un peu plus passif, il se laisse porter. J’ai l’impression qu’on ressent cela dans son témoignage. Elle va facilement retourner dans ce monde préservé, plus facile parce que la réalité lui semblait soit injuste soit trop difficile. Et d’avoir besoin de douceur pour se rassurer, pour qu’il y ait des choses tendres qui puissent perdurer.
Il y a quand même des choses à soulever dans son thème. Le Soleil, Vénus et Mars qui sont en maison VIII, et qui appuient ce monde plus subtil, celui de l’invisible. C’est son énergie solaire.
Et puis, comme tu disais, Domitille, sa voix, ha ha, qui est douce, tendre, qui chuchote presque.
Après Lune carré Saturne, il y a un aspect dur là-dedans au niveau des responsabilités.
Sinon, pour moi, Disney, c’est plutôt Neptune, il a créé un monde. Et elle parle de l’histoire de l’art, ce qui me ramène à sa Vénus. Après, on s’entend, ça montre qu’on n’est pas que la Lune Cancer ou quoi que ce soit. Après, c’est ma subjectivité, on voit le potentiel en chaque humain, tu vois.
Et tu disais tout à l’heure, Sophie, que tu avais amené la notion d’humanité avec ce côté Cancer, et c’est vrai. Il s’agit de ramener à son humanité. Dire que parfois, c’est trop difficile. Les responsabilités, la réalité, très Capricorne… notre vie à tous, c’est difficile. On se donne cette permission de se retirer dans notre petite coquille, ha ha.
01:07:30
Tout à fait, et la transition est parfaite avec la dernière citation de Steven Forest que j’avais repérée :
« Vous êtes venus dans ce monde pour vous guérir.
C’est la première étape fondamentale dans l’évolution d’une personne ayant la Lune en Cancer. Il y a un besoin de libération. Vous avez probablement besoin de pleurer littéralement, de réconfort, d’un endroit qui vous semble sûr, d’un foyer. La famille peut être une aide, ou toute définition de la famille qui vous parle.
Une fois que vous vous êtes guéri vous-même, vous commencez à ouvrir la fleur de votre âme à ce potentiel que vous avez, celui de toucher très profondément les autres âmes et de les accompagner dans leur propre guérison.
Guérisseur ne signifie pas nécessairement médecin ou thérapeute, bien que cela puisse être le cas. Nous avons tous été aidés dans des moments difficiles par un poète, un scénariste, un cinéaste, un romancier, par quelqu’un qui nous a simplement écouté, qui nous a fait sentir moins seul, plus calme et qui nous a soulagés ou nous a apporté du bien-être. »
Je trouve que c’est un beau résumé, ha ha, une belle finalité pour cette Lune Cancer. J’aime beaucoup le fait qu’il dise que cela ne passe pas nécessairement par un thérapeute, mais par des êtres qui apportent de l’imaginaire. Et c’est subtil, parce que c’est de l’art aussi. L’art qui est vénusien. À quel point on parle souvent d’art en lien avec Vénus ? Mais la Lune sous-tend cela. Il y a souvent une émotion. Chez certains artistes, il y avait de la colère, une blessure… Donc, c’est vrai qu’elle est toujours là, cette émotion.
L’idée de se soutenir, en fait, c’est un peu comme avec l’image que tu as donnée au début, Domitille, avec le petit fœtus dans le ventre qui est soutenu par sa mère, nourri par elle, bercé. C’est ensuite d’apprendre à se soutenir soi-même, et à soutenir les autres aussi. C’est faire tout ce travail de maturation et d’être là pour soi-même dans les difficultés ou les facilités. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais on en parle moins.
Dans les difficultés, c’est pouvoir compter sur soi, savoir s’apporter le réconfort nécessaire, connaître sa boîte à outils au fur et à mesure. Avoir son petit nid, sa cachette, tous ses petits trucs. Oser pleurer trois minutes, pour rien ou pour tout, et apprendre à laisser parler la Lune en Cancer. À lui donner un cadre, à lui donner des clés qui sont, encore une fois, pas tangibles. C’est ça, la difficulté. Il y a tout un contexte à créer à chaque fois qui est subjectif, et pas forcément discible.
Je pense qu’il y a aussi un aspect, tu vois, avec la Lune Cancer, de ne pas hésiter. C’est vraiment un soin de sécurité. On a cette tendance naturelle à dire “non, ce n’est pas pour moi”. Mon monde imaginaire est très bien. En fait, à mon sens, je vais dire cela parce que c’est quelque chose que je n’ai pas eu avec le recul. Et ça aurait été chouette mais voilà, on a le contexte qu’on a, il y a ce côté de ne pas hésiter à lui faire vivre de nouvelles expériences pour que cette notion de sécurité puisse s’agrandir de plus en plus.
Parce que moins on va nous faire faire des choses, plus on va nous dire : « regarde, c’est le petit enfant sage dans son coin. »
Mais l’enfant sage ne sait pas bien nommer qu’il a besoin qu’on s’occupe de lui. S’occuper de lui, ce n’est pas que lui faire un bon petit gâteau. Je pense que ça m’aurait beaucoup aidé pour après, à me faire faire des choses pour lesquelles je disais “oh non je veux pas, j’ai peur”. En plus, y a ce côté très malléable, donc au plus tu lui fais faire des choses, au plus sa sécurité va s’agrandir.
01:12:06 : quels conseils on aurait pu laisser à vos parents au moment de votre naissance pour accompagner cette Lune Cancer ?
Merci beaucoup, Farah, pour cette transition parfaite avec ma question suivante qui est : quels conseils aurions-nous pu laisser à vos parents au moment de votre naissance pour accompagner cette Lune Cancer ?
“Il faut trouver le juste milieu : lui offrir le nid le plus douillet qui soit, tout en le poussant doucement mais régulièrement à en sortir. Sinon, il risque de rester éternellement accroché à vos jupes. Si vous le sécurisez bien dans son enfance, il mènera à bien, le moment venu, de vraies aventures humaines.”
Magnifique !
Alors, quel autre conseil on pourrait donner aux parents ?
Les conseils pour la naissance de la petite Farah et de la petite Sophie !
Moi, je dirais de cultiver l’intelligence émotionnelle. C’est-à-dire écouter et accueillir les émotions de l’enfant, sans surenchérir ni alourdir ce qu’il ressent. Mes émotions, par exemple, ne sont pas toujours prises pour ce qu’elles sont : un ressenti qui passe. Parfois, elles semblent être perçues comme un poids supplémentaire, ce qui rend les choses plus lourdes. Donc, je dirais : écoutez cette sensibilité sans la surcharger, sans juger, sans l’alourdir.
Oui, d’autant plus que les émotions des enfants et celles de la Lune Cancer, ce sont des émotions qui vont et viennent très facilement. Accueillez-les, invitez-les même à exprimer ce qu’ils ressentent. Demandez comment ils vont, car ils ont une grande sensibilité qu’ils n’exprimeront pas forcément s’ils ne se sentent pas en sécurité. Soyez dans l’invitation, dans l’accueil, faites preuve de compassion, sans rester bloqué sur l’émotion.
Parfois, proposer de faire un dessin ou une activité créative aide.
Peut-être parce que j’ai un peu de Gémeaux dans mon thème, mais je suis bon public, on peut se moquer de moi, je vais bien le prendre. C’est de la susceptibilité jouée. Il y a ce côté un peu taquin que l’on peut faire rire. Si on reste bloqué, si on cristallise sur l’émotion, ça ne va pas nous aider quoi.
Et à la fois tout à l’heure Sophie, tu disais que tu avais tendance à facilement te vexer ?
Oui je le reconnais, je dois l’admettre. Je suis susceptible, je me vexe. Mais si c’est bien fait, un peu d’humour, de taquinerie peut aider à décoincer la vexation, tant que c’est fait avec amour. Mon conjoint est le roi pour ça : il me fait rire alors que j’ai encore envie de rester dans ma bouderie.
Ce que vous dites me fait penser à une nouvelle citation de Philippe Regnicoli que je vous partage :
“Dans sa relation avec ses proches, et particulièrement ses parents, il s’attend (et a le droit d’avoir) toute la douceur. Il a réellement besoin de tendresse, de gentillesse, il se sent facilement malmené. Il en va de même pour les paroles, il se sentira facilement blessé par une petite moquerie ou un reproche même pas bien méchant, fait en public.”
Mais du coup ça va à l’inverse de ce qu’on vient de dire ? Oui, exactement.
Peut-être que quand on est enfant, on n’a pas cette capacité à faire preuve d’auto-dérision.
Alors peut-être ne pas le faire en public. Commencer par le faire dans le petit cercle de la famille.
Oui, c’est cette notion de ne pas le faire en public qui est important je pense.
Parce que justement, c’est pas le cocon. Et au-delà de bouder, c’est être blessé et ça pourrait laisser des séquelles. Ouh là là, c’est super dangereux, une fois j’ai parlé, ils se sont moqués. Moi, par exemple, ado, on s’est moqué de mon accent quand j’ai parlé arabe, et depuis, je n’ai plus jamais voulu le parler. Je n’étais avec aucune figure de sécurité à ce moment-là et cette blessure est restée.
Et ça me fait penser qu’on n’a pas parlé de la rancœur. La Lune en Cancer a tendance à garder en mémoire les mauvais moments, les mauvais coups, sans passer au-dessus.
Moi, pas tellement.
Ça, ça rejoint peut-être ce qu’on disait tout à l’heure sur le fait de rester un peu dans le passé, sur ton axe Cancer-Capricorne VS tout le Bélier de Farah.
Bon, on a fait un grand tour, il me reste deux questions. Est-ce que vous avez des dernières choses à ajouter sur la Lune en Cancer ?
Moi, je voulais dire que voir mon fils, qui a 2 ans et demi, se cacher sous la table ou sous une chaise, ça me ramène à mon enfance et à ma Lune en Cancer. J’adorais me faire un petit cocon comme ça, un endroit rassurant. Voir mon enfant faire ça, ça réveille beaucoup de souvenirs, ça fait du bien.
01:22:10 : Alors, Sophie, Farah, avez-vous une question à laisser aux Lunes en Lion ?
Moi, je leur demanderais comment elles gèrent le besoin de reconnaissance. Quand elles n’ont pas de public, comment font-elles ? Et quand elles ne peuvent pas créér ? Comment elles vivent ça ? Oui, moi aussi je me demande comment elles abordent l’intimité et l’introspection, puisqu’elles semblent plus tournées vers l’extérieur.
OK, j’adore vos questions de Lunes Cancer VS Lunes Lion ! Ha ha !
01:24:53 : Maintenant, êtes-vous prêtes pour la question des Lunes en Gémeaux ?
Émilie vous demande : « Quand une Lune en Cancer est stressée ou blessée, qu’est-ce qu’on peut faire pour qu’elle sorte timidement la tête de son cocon ? » Je dirais, donner du temps et éviter de forcer. Sinon, c’est pire ou plus long. Peut-être se nicher dans des activités réconfortantes, comme se mettre en pyjama et manger des petites choses régressives, ça aide à se sentir à l’aise pour sortir un peu du cocon.
Oui, recréer une ambiance sécurisante. Recréer la relation, parfois un câlin suffit, sans forcément chercher des mots. Accueillir l’émotion. Et le toucher oui, peut activer quelque chose. Parfois, un bon chocolat chaud peut réconforter, oui. Il faut que l’environnement soit doux et rassurant pour que la Lune en Cancer se sente en sécurité. Notre émotionnel bouge vite, en fait. On ne dit pas c’est fermé, c’est fermé, ce n’est pas vrai. Je parle vraiment de choses du quotidien, pas de gros événements qui fâchent.
La question de Chloé était : « Comment vous arrivez dans cette vie trépidante…”, Cette vie de Gémeaux en fait 🙂 Juste, ça m’a fait sourire parce que les questions des Lunes Gémeaux sont des “Comment”. C’est Mercure. Alors que nous, nos questions étaient dans les ressentis. C’est drôle, non ?
Alors, comment vous gérez ce flot émotionnel ?
Est-ce que vous avez un truc pour couper ce flot ?
Pour moi, le flot n’est pas immense, je ne le ressens pas comme quelque chose d’envahissant. Ce n’est pas aussi intense que du Poissons, par exemple. La Lune, c’est un rythme, on a des cycles. Les nouvelles, les pleines Lunes. On est très cycliques, et chacun a son rythme. Par exemple, en étant à mon compte, c’est plus facile de dire : « Aujourd’hui, je ne suis pas bien, je ne suis pas d’humeur. » Et c’est OK.
Il y a des jours où c’est plus difficile, mais j’ai du Gémeaux dans mon thème, donc je peux gérer. Il m’arrive de ne pas être d’humeur à voir des amis, mais je sais que lorsque je serai avec eux, ça ira mieux. Ça me fait rire, car la magie opère. Finalement, apprendre à se connaître, c’est essentiel. La sécurité vient de cette connaissance. On sait que nos humeurs sont passagères.
Une Lune en Cancer doit apprendre à se connaître encore plus que les autres et à réaliser que ses humeurs ne sont que cela : des humeurs.
Effectivement, sortir permet de changer d’état d’âme, de se libérer d’une émotion lourde. Mais honnêtement, parfois, je ne gère pas du tout. Ce n’est pas toujours gérable. Steven Forrest dit qu’il faut prendre du temps chaque jour pour gérer ses émotions et se créer un cocon. Ce n’est pas toujours compatible avec le quotidien.
Je suis dans une période où je ne fais pas ça, et je me sens un peu robot, surtout en tant que Capricorne. Parfois, je suis là à accomplir mes tâches sans émotions, et puis, il y a un moment où ça s’arrête. J’ai eu cela en début de semaine, deux jours où j’étais débordée, et là, je tombe dans mon mode régressif, avec des pleurs et un besoin de cocooner. J’accepte ce flot, et finalement, ça passe.
Je remarque aussi depuis six mois, que c’est lors de ma révolution lunaire, quand la Lune dans le ciel est en Cancer, que j’ai ces vagues d’émotions intenses. Cela dure un jour ou deux, et ensuite, la Lune continue son chemin, tout comme moi et mes émotions.
Moi, j’écris beaucoup de l’imaginaire sur des forums d’écriture. Peut-être que c’est ma façon de réguler mes émotions. Dans cet espace, je me sens ailleurs, comme si le reste du monde n’existait pas. J’imagine des personnages qui vivent des choses, ce qui m’aide à gérer.
Moi j’écris dans mon journal.
Écrire, c’est comme un déversoir.
Steven Forrest dit qu’il faut se vider, ouvrir les vannes.
Pour moi, c’était dans des forums d’écriture, pas dans un journal intime. J’ai essayé d’écrire, mais ce n’est pas vraiment mon truc. Je préfère l’imaginaire, créer des histoires. Il y a des personnages qui vivent des émotions que je ne ressens pas directement, et ça aide. Donc, il y a des régulations par le biais de l’imaginaire. Écrire, c’est comme une soupape.
Farah, tu voulais ajouter quelque chose sur le cycle lunaire ?
Moi, je vais être plus sensible au passage de la Lune en Maison.
Et j’observe que certaines femmes disent être calées sur la nouvelle lune ou la pleine lune, mais ça se décale au fil du temps, donc ça ne doit pas toujours être le cas, ce n’est pas possible. L’intuitif est ce qui est chaotique. Et ce qui est chaotique n’a pas d’ordre que tu peux percevoir comme ça. Il y a un ordre mais il est très inconscient.
Et je trouve que dans ce côté chaotique, la Lune est très en relation d’une certaine façon avec Pluton.
On a peur du changement mais on EST changement. L’extérieur peut faire peur quand il change mais à l’intérieur, on a cette capacité à changer très vite et on le fait tout le temps, au même titre que la Lune.
On n’a pas trop parlé du côté intuitif de la Lune en Cancer. C’est quelque chose d’important. Et en écoutant Farah parler de ce lien entre le cycle menstruel et la Lune, je me disais que oui beaucoup de femmes ressentent ce lien, mais ce n’est pas toujours constant. Les cycles ne coïncident pas toujours avec les phases lunaires. Mais quand c’est le cas, ça peut être le moment de changements et de transformations plus grands. Ça pourrait être intéressant de l’explorer plus en profondeur.
Je pense qu’on a fait un bon tour du sujet de la Lune en Cancer. Cela fait bientôt deux heures qu’on discute, on a de quoi faire comprendre l’énergie de cette Lune aux parents qui accompagnent des enfants qui la portent.
Merci à vous deux pour votre participation et votre énergie. C’était super.
Merci à toi et enchantée d’avoir rencontré Farah !
Merci à vous deux, c’était un plaisir.
Je vous embrasse !
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Un grand merci à Farah et Sophie pour leur participation à cet épisode
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With ❤️ & ✨, La Fille du Magicien